Comprendre sa clientèle Agricole

Comprendre sa clientèle Agri pour mieux l’accompagner dans les projets et agir contre le mal-être agricole.

L’agriculture est un secteur économique spécifique qui se distingue des autres secteurs par ses particularités (cycle de production saisonnier, dépendance aux conditions climatiques, utilisation de matières premières et de matériels spécifiques, etc.). Cela implique que les agriculteurs ont des besoins financiers et des problématiques différentes de celles des entrepreneurs d’autres secteurs.

Au travers de plusieurs programmes dédiés au secteur de l’agriculture, l’UFOP propose de former les conseillers bancaires spécialisés sur le marché Agri/Viti pour mieux comprendre les problématiques et les enjeux de leurs clients, et ainsi mieux les accompagner dans leur développement économique, social et personnel.


Enjeux environnementaux et sociaux

Le secteur de l’agriculture est soumis à des exigences environnementales croissantes, en matière de préservation de la biodiversité, de la qualité de l’eau et des sols, de la lutte contre le changement climatique, mais aussi sur la sécurité sanitaire des aliments, le bien-être animal, ainsi qu’à une demande croissante des consommateurs pour des produits locaux et durables.
De même le secteur est confronté à des évolutions démographiques et sociologiques, avec notamment le vieillissement des exploitants agricoles, la difficulté à transmettre les exploitations aux nouvelles générations, la précarisation du monde rural et la fragilisation du lien social.

Maitriser ces enjeux permet aux conseillers bancaires de mieux comprendre les défis auxquels leurs clients agriculteurs et viticulteurs sont confrontés au quotidien, et ainsi mieux les accompagner dans leur développement économique, social et environnemental.


Spécificités de la clientèle Agri

Les agriculteurs et les viticulteurs ont des profils spécifiques, souvent attachés à leur territoire et à leur activité.
Qu’ils soient jeunes agriculteurs en installation, exploitations familiales, agriculteurs bio, coopératives agricoles, grandes exploitations, viticulteurs indépendants, tous ont des besoins spécifiques en matière de :

  • Financement : prêts à court terme pour les charges courantes, prêts à moyen et long terme pour l’achat de matériel et de terres, prêts pour la transmission d’exploitation, etc.
  • Assurance : couverture pour les risques liés à l’activité agricole, assurance-revenus, etc.
  • Gestion de trésorerie : conseils pour gérer efficacement la trésorerie de l’exploitation, optimisation fiscale,..
  • Investissement : financement pour l’achat de matériel agricole, de terres, de bâtiments, etc.
  • Accompagnement : conseils pour la gestion de l’exploitation, pour les choix de cultures et d’élevage, pour l’optimisation des rendements, pour la transmission d’exploitation, etc.

Ils peuvent également avoir des attentes différentes en termes de produits et de services bancaires, en fonction de leur situation personnelle et professionnelle.

Ces besoins ne sont pas exhaustifs et peuvent varier en fonction des spécificités de chaque exploitation.
Les conseillers bancaires spécialisés dans le marché de l’agriculture et de la viticulture doivent donc être capables d’adapter leur offre de services et de produits aux besoins de chaque client, en fonction de leur profil et de leurs attentes.


Mieux accompagner les clients dans leurs projets et dans leur bien-être

En 20 ans, la France est passée du 2e rang au 5e rang des exportateurs mondiaux de produits agricoles.
Différentes pressions qu’elles soient d’ordre économique (fluctuations des prix des matières premières, la concurrence internationale, rentabilité des exploitations, coûts associés à la mise en place de pratiques agricoles plus durables.), sociale (profession difficile, forte charge de travail, peu de reconnaissance, faible rémunération), environnemental (respect de l’environnement, de la biodiversité et de la qualité des produits) et réglementaire (en matière de sécurité sanitaire des aliments, de protection de l’environnement, de bien-être animal, etc) engendrent des difficultés qui peuvent se traduire par un mal-être agricole profond.

Le mal-être agricole est un phénomène multifactoriel, et l’agribashing (critique systématique de l’agriculture et des agriculteurs) peut contribuer à alimenter ce phénomène en renforçant le sentiment d’injustice, d’incompréhension, d’insécurité et d’incertitude économique qui pèse sur les agriculteurs.

Il est donc important pour les conseillers d’être sensibilisés au mal-être des agriculteurs pour mieux les accompagner dans leurs projets et dans leur bien-être.

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